À la recherche du bon gras | ARTE
Disponible jusqu'au 08/09/2024 Indispensables ou néfastes, les kilos en trop ? Notre corpulence en pleine expansion pose question aux scientifiques. D’un côté, ils recherchent des solutions pour lutter contre l'épidémie d’obésité. De l’autre, ils réfutent une condamnation systématique de la graisse. Le gras est une réserve d’énergie sans laquelle l'Homme n'aurait pas pu évoluer. Jugée aujourd'hui disgracieuse, la graisse est pourtant notre alliée. Grâce à cette précieuse source d’énergie, nous rechargeons nos batteries. Il y a quelques dizaines de milliers d’années, notre capacité à la stocker a libéré nos ancêtres de la tyrannie d’une alimentation constante, et fait évoluer l’espèce. Depuis peu, on sait aussi que, derrière nos bourrelets, se cache une machinerie sophistiquée contribuant à la bonne marche du cœur, du cerveau et des os. Mais face à la surabondance alimentaire, celle-ci se dérègle. Conditionné à mettre des calories de côté pour parer aux coups durs, notre corps n’affronte plus la disette mais une avalanche d’aliments addictifs, riches en sucre, en gras et en sel. Résultat : en trente ans, le taux d’obésité a triplé. Un duo de chercheurs est d’ailleurs parti en Tanzanie étudier le métabolisme d’une tribu de chasseurs-cueilleurs épargnée par le surpoids et les maladies chroniques qui en découlent. En 1994, l’identification de la leptine, hormone produite par la graisse et contrôlant l’appétit, s’est avérée déterminante. Sans enrayer l’épidémie d’obésité, elle a néanmoins démontré que notre tissu adipeux dissimulait un organe endocrinien complexe. Les scientifiques savent désormais qu’il produit des douzaines d’hormones, dialogue avec notre cerveau et influence nos comportements. Des étonnants lutteurs de sumo, en pleine forme malgré leur corpulence, aux faméliques mannequins, fragilisés par la diète, en passant par l’influence de l’exercice physique et de la dopamine, un parcours scientifique éclairant des replis de nos poignées d’amour et des solutions pour lutter contre l'obésité. Documentaire de Sarah Holt (Etats-Unis, 2020, 53mn) #alimentation #nutrition #arte Abonnez-vous à la chaîne ARTE https://www.youtube.com/channel/UCwI-JbGNsojunnHbFAc0M4Q/?sub_confirmation=1 Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : http://www.facebook.com/artetv Twitter : http://www.twitter.com/artefr Instagram : https://www.instagram.com/artefr
Summary
Ce documentaire explore la complexité du tissu adipeux et de la régulation du poids chez l'être humain. Il montre que le gras n'est pas seulement une réserve d'énergie, mais un organe endocrinien essentiel à notre santé. Pendant des millions d'années, les individus capables de stocker du gras ont eu un avantage évolutif. Cependant, l'épidémie mondiale d'obésité révèle que notre corps n'est pas adapté à l'abondance alimentaire et au manque d'activité physique de nos sociétés modernes.
Le documentaire présente des découvertes scientifiques clés, comme l'identification de l'hormone leptine qui régule l'appétit. Des cas de personnes souffrant de déficits génétiques en leptine ou de lipodystrophie illustrent l'importance des mécanismes biologiques dans le contrôle du poids. L'émission de télé-réalité "Le Grand Perdant" montre également que les régimes drastiques échouent à long terme, car ils déclenchent des réactions physiologiques visant à préserver le poids d'équilibre.
Le rôle crucial du gras dans le développement cérébral, la puberté et la reproduction est aussi abordé. Cependant, les standards de beauté extrêmes de l'industrie du mannequinat peuvent être néfastes. Enfin, les modes de vie traditionnels des chasseurs-cueilleurs comme les Hadza montrent que l'activité physique intense les protège des maladies liées à l'obésité.
En conclusion, le documentaire souligne que l'obésité est une maladie complexe, aux multiples causes biologiques, et que les solutions doivent s'attaquer à ces mécanismes plutôt que de se focaliser uniquement sur la volonté individuelle.